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Ecole Antonine Internationale

  • Fondation


    En l’an 1740 Youssef Semaan El Semaani, archiviste de la Bibliothèque apostolique du Vatican écrivit aux Pères Antonins la lettre suivante:

    En l’an 1700 A.D. l’évêque Gabriel Belouzani envoya le khoury Sleiman Ben Hage de Mechmech, le moine Atallah de Beit Chébab, le père Boutros Mouannès de Bazoun et le moine Moussa de Baabdate, du Couvent Notre-Dame de Tamiche qu’il avait construit auparavant, au monastère Mar Chaya dans la région de Broumana, afin qu’ils y vivent et adorent Dieu Tout-Puissant, avec les appelés qui veulent suivre leur bon exemple, dans le respect des règles cénobitiques. Deux ans plus tard, ils furent rejoints par les Révérends Pères Boutros Ataya de Sahel Alma, Ibrahim Youassaf d’Aramoun dans le Kesrouan, et Semaan Arid de Qtalé. Lorsque feu le Patriarche d’Antioche Mar Stéphan Doueihy de Ehden vit leur bonne conduite, et la réalisation de leur désir de voir leur Ordre grandir, il confirma leurs vœux et leurs statuts par son pouvoir patriarcal. Ce que firent aussi, les trois Patriarches qui lui succédèrent, à savoir Mar Gabriel Belouzani précité, Mar Yacoub Aouad de Hasroun et Mar Youssef El-Khazen qui siégèrent alors successivement sur le siège d’Antioche. Ceux-ci honorèrent votre Communauté par leur approbation en vertu de leur pouvoir patriarcal, étant donné la bonne réputation de votre Ordre et les bienfaits qui en résultent pour la Communauté grâce à la prédication, au bon exemple, à l’évangélisation, à l’établissement des écoles pour enseigner dans les monastères, à leur soumission totale aux chefs de l’Église et à leur conformisme aux principes pastoraux. Ainsi furent-ils bien accueillis par les dirigeants et le peuple, et constituèrent un exemple pour toutes les Eglises orientales.   

  • Votre Ordre se développa au Kesrouan. Les moines se multiplièrent comme le Cèdre du Liban; en particulier, sous les bons auspices du Patriarche précité Mar Yacoub Aouad, dans les monastères de Mar Elias à Ghazir, Mar Abda El Mechamar, Notre-Dame de Aïn Chqayq, Notre-Dame de Bkerké, Mar Elias à Antélias, et ils arrivèrent même jusqu’à Mar Sarkis à Ehden dans la région (Ayalé) de Jebbé du temps de Mar Youssef El-Khazen. En 1734, lorsque ce dernier voulut réaliser la réforme de l’Eglise maronite, en union permanente avec l’Eglise de Rome, vu son excès d’attention paternelle et son altruisme inspiré par la providence divine, il supplia le Saint-Siège, d’accord avec les Evêques de son Église, de m’envoyer comme Nonce Apostolique au Mont-Liban. Je m’y rendis à cet effet, sur ordre du Saint Père le Pape, Clément XII, de sainte mémoire et du Saint Consistoire.   



    “Après avoir étudié la situation des monastères au Mont-Liban, je vis que vos moines, Dieu soit loué, vivaient la vie cénobitique, donnant des conseils et constituant des exemples édifiants et bénéfiques à leurs prochains, dans le respect des principes pastoraux. Pour cela, ils sont dignes de louanges et des plus grands éloges formulés par les pasteurs, les fidèles et toute la paroisse."

  • El Semaani poursuivit:
    L orsque le Patriarche convoqua le synode libanais, en notre présence, et en la présence des Évêques, des abbés, des curés, des prêtres missionnaires et des notables, entre fin septembre et début octobre de l’an 1736 A.D., ces Pères synodaux décrétèrent, entre autres, que les moines devaient continuer à œuvrer en vue de faire confirmer leurs statuts par le Siège Apostolique de Rome.

    Alors, le père Semaan Arid, Supérieur Général de votre Ordre, ainsi que les Pères Assistants (ou Conseillers), exprimèrent leur soumission au Pape de Rome et leur obéissance aux décrets du synode libanais, conclu sur convocation de Rome, et me firent part de leur désir d’envoyer à Rome deux de leurs moines solliciter la bénédiction du Successeur de Saint Pierre au Siège de Rome et demander la confirmation de leurs statuts. Ils me demandèrent de leur faciliter la tâche à mon retour à Rome. Par la suite ils y envoyèrent le père Boutros Ataya, premier Assistant, avec le père Younan Ben Hage Boutros de Bikfaya, munis de lettres de recommandation du Patriarche et des évêques maronites priant ainsi Sa Sainteté le Pape, de bien vouloir, par Sa Bienveillance, confirmer vos statuts et vos Constitutions monastiques. Sa Béatitude le Patriarche et les Évêques m’écrivirent, ainsi qu’à mon neveu l’Évêque Stéphan Aouad, nous demandant d’œuvrer en ce sens et de mettre à exécution ce que nous leur avions promis au Mont Liban, et ce, à notre retour à Rome en 1738 et leur arrivée en 1739.   


  • Afin de répondre au désir du Patriarche et par respect envers votre Ordre et pour le bien de son développement spirituel, nous fîmes tout notre possible pour que Sa Sainteté le Pape, vous concède par Sa Bienveillance universelle la confirmation voulue; celle-ci a été déclarée par bulle papale, le dix-septième jour du mois de janvier en l’an 1740. Ceci eut lieu avec l’aide de la Providence, car, vingt jours après avoir décrété la confirmation susmentionnée, Sa Sainteté entra dans le sommeil des justes, vous ayant accordé cette noble faveur”.

    Le 15 août 1700, la première messe fut célébrée dans l’église nouvellement construite sur la colline de Aramta, dédiée à Mar Chaaya dans le district du Matn Liban.A cette époque la région était habitée principalement par des Druzes; ce qui avait posé, au début, quelques problèmes; mais Mgr Gabriel de Blawza lia amitié avec l’Émir druze Abdallâh Qaydoubey Abillamaa qui gouvernait la région, et tout alla dans les meilleures conditions.